Arika MADEYSKA, peintre polonaise

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1992 – Introduction au catalogue de l’exposition à la Galerie Pokaz à Varsovie

« Arika Madeyska habite sous les toits de Paris, boulevard Garibaldi. Il faut gravir laborieusement l’escalier en colimaçon d’un immeuble haussmannien, pour arriver devant la porte qui s’ouvre sur l’enfilade de petites pièces dont une sert d’atelier. Ici prennent naissance des tableaux plutôt de petite taille, mais d’une grande valeur picturale. Leur composition est en apparence simple : ce sont souvent des cercles irréguliers et des ovales dont la géométrie délicate est parfois rompue par une coupure asymétrique des plans, de telle manière qu’elle déplace les deux parties du tableau en les écartant par une forme verticale, horizontale ou diagonale. L’artiste découvre un nombre infini de variations de cette forme circulaire dont elle se sert. Cette forme qui émerge toujours différemment du fond de la toile, et qui focalise différemment la lumière et la couleur. Cette forme semble prendre naissance pour permettre les orchestrations des tons les plus subtiles et les plus délicates : des gris perlés, des ocres bruns, des roses passés.(…) les tableaux contemplent leur beauté propre, indifférentes à tout ce qui est extérieur. On peut les admirer du premier coup d’œil, on peut les regarder très longuement parce qu’ils invitent à la contemplation. C’est une peinture apollinienne qui applique sur la frénésie de l’émotion la mesure d’ordre et de sens et apporte l’apaisement. Et en même temps elle est intime, sans emphase, très personnelle comme s’il s’agissait d’un journal intime. Par ailleurs, cette peinture est insensible aux courants artistiques successifs que Arika Madeyska pouvait et peut observer et suivre de prés. Enfin, elle habite depuis des années à Paris, cette ville qui depuis toujours se situe au carrefour des chemins de l’art contemporain. Elle a trouvé une voie personnelle et la suit avec détermination en préservant farouchement son indépendance. Elle expose rarement, ne sait solliciter ni la popularité ni les faveurs des galeries d’art. Elle travaille dans sa mansarde comme les peintres légendaires du début du siècle, sous estimée comme eux »

Wieslawa Wierzchowska, historienne de l’art.