Arika MADEYSKA, peintre polonaise

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1963 – Magazine « Écran »

« Arika Madeyska a remporté récemment un grand succès lors de son exposition à la galerie Bénézit à Paris. Les critiques français ont accueilli l’œuvre de l’artiste polonaise avec chaleur et enthousiasme. Dans l’introduction au catalogue, Waldemar George écrit : « Arika Madeyska voit juste. Les motifs qu’elle élabore ne sont pas puisés dans la réalité, chasse gardée des prosaïques. Sa mémoire de peintre la transforme. Son imagination la comble de mille charmes. Elle situe ses villes des mille et une nuits en dehors du temps et de l’espace.
Elle les dote d’un tas de surprises et en fait des contes de fées peints. »

« Je ne me souviens pas très bien quand j’ai commencé à remarquer les tableaux de Arika Madeyska. Peu nombreux d’abord, ils ne sollicitaient pas l’attention par des moyens plastiques convenus : échelle, gamme de couleurs, recherches ambitieuses. J’en rencontrais parfois quelques uns, isolés parmi tant d’autres ; en tout car, c’est comme cela que je devais les voir avant, pour qu’ils ne me deviennent tout à fait familiers. Ils étaient figuratifs, mais cette figuration n’était pas essentielle. Je veux dire par là qu’on ne ressentait pas le besoin de les déchiffrer jusqu’au bout. Une accumulation de formes, de maisons, de toits, des cheminées, beaucoup de cheminées pleines de gravité, des tentes pointues, des baraques foraines, des lampions, des guirlandes, des antennes peut-être. Rien ne s’y passait, pas le moindre besoin de communiquer, une heure incertaine entre crépuscule et nuit, la moins pénétrable, surtout dans les faubourgs, appartenant plus à une géographie imaginaire qu’à une quelconque géographie réelle.(…) Les derniers tableaux de Arika Madeyska ne se réclament ni de la sensibilité, qui lui est du reste naturelle et dont elle limite consciemment le champ, ni de la construction, manifestement absente, ni enfin, de la virtuosité du geste, à laquelle l’artiste préfère un certain flou, indiquant qu’aboutir à une solution serait possible s’il n’était pas superflu d’en donner une. Que propose-t-elle à la place ? Ne serait-ce pas précisément ce flou, l’indéfini entre l’illusoire liberté de l’imagination et la non moins illusoire libération de soi-même, l’indéfini qui est pet-être l’unique vérité que l’on puisse encore sauver de nos jours. »

Mieczyslaw Porebski, historien de l’art.