Arika MADEYSKA, peintre polonaise

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2006 – Extraits du livre sur Arika Madeyska édité par le Musée Historique de Sanok

« L’œuvre de Arika Madeyska a un aspect homogène. La qualité des œuvres de jeunesse, approfondies et développées, se retrouvent dans ses derniers tableaux. Si l’on s’interroge sur la genèse de cette peinture, on se rend compte qu’elle est si parfaitement inscrite dans la personnalité de l’artiste et en découle si naturellement qu’on ne peut y distinguer des influences ou des inspirations extérieures.(…) Dans les paysages traités de manière encore assez conventionnelle- le jeu légèrement adouci des couleurs est déjà très étudié.
L’impression de sobriété chromatique et les tons argentés déjà nettement perceptibles, apaisés et enrichis par quelques couleurs, indique le chemin auquel cette peinture restera fidèle jusqu’au bout. La poésie de ces toiles est due à une réduction conséquente des éléments superflus, à l’élimination de tout ce qui ne construit pas un climat particulier.(…) Le rétrécissement spécifique des motifs et des formes lui permet de créer son propre univers qui cesse d’être dépendant des grands créateurs. Le calme et le statisme de ses œuvres définissent le type de sa peinture comme extrêmement personnelle et intime. Madeyska n’est pas cependant exempte du sens de l’humour et de l’esprit décoratif : sa fantaisie et son sens décoratif apparaissent très clairement dans ses collages et ses dessins qui utilisent la transformation du motif de la faune ou de la Nature. (…) Les formes reconnaissables, inspirées par la nature, pouvaient donc disparaître complètement, sans égarer l’attention de l’artiste sur des choses moins importantes. Le problème qu’elle dut résoudre était de trouver l’équivalent de la forme naturelle. Paradoxalement, le monde de l’abstraction, si plein de liberté, est extraordinairement limité quand il s’agit de la variété des formes. Les séparations simples, par des lignes horizontales et verticales, sont presque directement issues du vocabulaire architectural. Elles suggéraient également la nécessité d’un dialogue avec l’abstraction géométrique. Ce dialogue est cependant mené d’une manière personnelle. De la géométrie, on sent seulement ici une certaine structure, sur laquelle s’appuie la composition.
(…) Dés le début des années 70, elle se tourne vers la forme circulaire. L’ovale, dont elle s’est servie d’une manière si intense, lui a donné la possibilité d’accomplir ses intuitions artistiques.(…) L’ovale devient un champ d’expériences comme pour Morandi la nature morte. Morandi dans son chromatisme limité, se servait d’objets simples, sans détails inutiles, pour imprégner la surface de ses tableaux de lumière. Arika Madeyska se débarrasse complètement des objets, sentant que l’ovale lui donne des possibilités infinies de maîtrise de l’espace (…). Le minimalisme extraordinaire de ses œuvres peut être compris comme quelque chose d’analogue à l’ascèse dans les pratiques contemplatives. Elle s’oppose totalement au mode de vie et donc aussi à l’art de la société de consommation. »

Wieslaw Banach, historien de l’art et directeur du musée historique de Sanok.

« Je travaillais énormément, je peignais sans cesse. Je suis devenue assez connue, on m’invitait à toutes les expositions, je recevais des tas de prix. On achetait mes tableaux, aussi bien les musées que les particuliers. J’étais lancée dans le milieu artistique, ça s’est fait tout naturellement, sans aucun effort de ma part ». Malgré cette notoriété et une certaine liberté d’expression tolérée par les autorités, elle subit le poids de la répression qui freine son indépendance. « Même pendant la période la plus totalitaire en Pologne on pouvait peindre comme on voulait, sans être obligé de faire du réalisme-socialiste, il fallait juste avoir un peu de caractère (…) j’ai avais assez de connaître tout le monde et d’être reconnue par tout le monde, j’avais besoin de m’éloigner de ce milieu ; partir, c’était la seule solution ».

Arika MADEYSKA